Tu avais les seins lourds des femmes qui furent belles,
Un peu avant les autres en sortant de l’enfance.
Ils faisaient les beaux jours des amours parallèles
De plusieurs d’entre nous en congé d’innocence.
Il y en avait bien plus pour parler de ton âge,
De tes belles manières si particulières,
Que de ceux qui avaient vraiment fait le voyage
Au salon qui s’ouvrait sur des dessous de lande,
Lise,
De nos vacances,
C’était l’été soixante-deux,
Quand l’adolescence
Fait sa valise
Et meurt un peu.
Des vagues de gamins ont rêvé de ta chambre
Les yeux noyés de crainte et d’espérance,
Des colonies d’amants qui jouaient aux vacances
Et changeaient un ciel bleu contre un autre plus tendre.
Les autres qui restaient entre dunes et marée
Flirtaient tranquillement pour se passer le temps,
Et les filles timides, au moins autant que nous,
Croyaient naïvement qu’on les aimait beaucoup.
Lise,
De nos vacances,
C’était l’été soixante-deux,
Quand l’adolescence
Fait sa valise
Et meurt un peu.
Tu avais les seins lourds des femmes qui furent belles,
Un peu avant les autres en sortant de l’enfance.
Ils faisaient les beaux jours des amours parallèles
De plusieurs d’entre nous en congé d’innocence.